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Page:Régnier - Épisodes, 1891.djvu/142

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XII

Ta vie eut des splendeurs de victoire et de joute
Vibrant encor en leur éclat perpétué,
Comme un frivole écho de ton nom salué,
Dans le silence de la chambre où je t’écoute

Des lèvres redisant en mots d’ombre et de doute
L’inanité de ton effort évertué
Et le grief d’un rêve en vain infatué
De l’unique idéal où tu te vouas toute ;

Car ton passé est triomphal de gloire encor
Qu’il n’ait su conquérir l’Escarboucle qui dort
Aux soins du Dragon bleu qui garde qu’on la voie,

Et suit de ses yeux clairs d’un éternel éveil
Celle qui sur un luth aux sept cordes de soie
Lui joue un chant propice à l’induire au sommeil.