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Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/119

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cendis dans la grande salle de la Rotonda où m’attendait l’Alvenigo.

*

Accoutré donc comme je viens de le dire, je pris pied dans la nouvelle existence dont le seigneur Alvenigo venait de m’ouvrir les portes magiques et que j’acceptais avec empressement. Cette fois, il me semblait bien avoir trouvé ma véritable voie et je m’y élançais avec assurance, persuadé que j’y rencontrerais les plus glorieux plaisirs. N’était-il point naturel, en effet, puisque le hasard me refusait ces occasions héroïques que j’avais si vivement souhaitées, que j’en cherchasse l’équivalent dans un art pour lequel on me disait particulièrement doué, et où j’allais pouvoir peut-être satisfaire ma passion de renommée et de gloire ? Grâce à l’illusion scénique, je deviendrais, au moins par emprunt,