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Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/136

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composés. Or, c’est à toi que je confie mon œuvre, ô Tito Bassi ! Quand, par toi, Vicence l’aura applaudie, toute l’Italie voudra l’entendre. Avec elle, tu iras de ville en ville, comme un véritable triomphateur. Relève-toi, Tito Bassi ; relève-toi, César, car c’est le titre de ma tragédie, et c’est César que tu vas être, mon petit Tito, César !…

Il avait placé dans mes mains un gros rouleau de papier et je le serrai avec fierté, comme si j’eusse tenu entre mes doigts un bâton de commandement à qui la gloire allait obéir ainsi qu’elle avait obéi au grand Romain dont je sentais déjà frémir en moi l’âme altière et orgueilleuse.

*

La nouvelle se répandit rapidement à Vicence que l’on allait donner au Théâtre Olympique un ouvrage de tragédie qui avait pour