Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/141

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voulu. Ah ! pourquoi les chevaux du carrosse qui me mena, quelques jours après, de la Rotonda au Théâtre Olympique, ne s’emportèrent-ils pas en route et ne me brisèrent-ils pas la tête contre les pierres du chemin ! Je fusse mort dans l’enivrant mensonge où je vivais. Mais à quoi bon gémir et se lamenter ! Nos destins sont réglés d’avance aussi bien celui de César lui-même que celui de Tito Bassi, et ce qui doit arriver arrive.

*

La représentation, au Théâtre Olympique de Vicence, de la tragédie du seigneur Alvise Alvenigo avait été fixée à la date du quatrième jour de septembre, et ce fut en face de Sa Seigneurie que je pris place dans le carrosse dont les vitres avaient été voilées afin de me dérober au public, car j’étais en habit de scène. Pendant que Sa Seigneurie me don-