Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

prêtait à mille inventions qu’il fallait tâcher de rendre divertissantes pour le public. Les acolytes du signore Capagnole jouissaient dans toute l’Italie d’une réputation méritée et le signore Capagnole prétendait que je ne leur fusse pas inférieur. Aussi n’épargnait-il rien pour que je devinsse capable de figurer avantageusement à leurs côtés. Je dois reconnaître que ses efforts étaient secondés par ceux de toute la troupe. La mésaventure éclatante et singulière à qui je devais l’intérêt que me portait le signore Capagnole les intéressait également à moi. Aussi ne me ménageaient-ils ni leurs conseils, ni leurs encouragements. Ces nouveaux compagnons qu’un sort malencontreux m’avait donnés n’épargnaient rien pour me rendre moins pénible ce que je considérais comme une humiliante infortune, et je n’eus donc qu’à me louer de leurs procédés à mon égard. Du reste, il n’existait dans la troupe de Capagnole aucune de ces rivali-