Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/209

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Pierina en lui renouvelant mon désir que nous nous retirassions, mais elle ne voulut rien entendre, me traitant de bonnet de nuit et de vilain jaloux et continuant à répondre aux agaceries de ces deux insolents. L’attitude de Pierina, mon débat avec elle, mon air furieux excitaient la curiosité et l’attention des assistants. On nous observait. Autour de nous, j’entendais des chuchotements étouffés. Une dernière fois, je suppliai Pierina de s’en aller et de rentrer à l’auberge, mais, au lieu de m’écouter, elle commanda un nouveau sorbet.

Comme le petit laquais le lui apportait, je remarquai qu’il lui glissait dans la main un papier plié que Pierina chercha à dissimuler dans son corsage. Cette fois, ma patience était à bout et, rudement, je sommai Pierina de me remettre le poulet qu’elle venait de recevoir sous mon nez. À ma requête elle se contenta de lancer un regard de connivence sur les auteurs probables du manège galant et, tran-