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Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/215

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ainsi que l’événement l’avait prouvé, qu’à devenir un Scarabellin.

Le Podestat d’aujourd’hui devait encore avoir sur le cœur les huées qui naguère avaient accueilli, en ma personne, l’auteur sublime qu’il se croyait. Cette dure leçon infligée à sa vanité m’assurait de sa sévérité actuelle. D’ailleurs, le régime qui m’était appliqué en était un indice. On me tenait au secret et personne ne passait le seuil de mon cachot.

La seule exception en avait été pour le pauvre abbé Clercati. Dès le lendemain du jour où j’avais été emprisonné, il avait sollicité, tout infirme qu’il fût, une audience du Podestat, à laquelle il s’était fait porter dans son fauteuil. En vain il avait imploré la clémence de Sa Seigneurie, il n’en avait tiré que des goguenardises et des facéties. Ainsi donc, mon sort ne faisait pas de doute et le pauvre abbé n’avait pu obtenir d’autre faveur que