Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/77

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aigus et auxquels ils n’eussent eu garde de désobéir que le Comte et la Comtesse regagnèrent leur carrosse d’où la petite bête, le nez à la portière, ne cessa d’aboyer furieusement jusqu’à ce que je l’eusse perdue de vue.

*

Cette visite des Vallarciero produisit sur moi un effet singulièrement mélancolique. Elle me remit dans l’esprit les tristes événements qui commençaient à peine à s’y effacer. L’héroïsme de ma mère, tant vanté par le Comte et qui, bien qu’inutile par son objet, n’en demeurait pas moins admirable, me rappelait cruellement mon inertie et mon manque de décision en la tragique circonstance où elle s’était montrée d’une hardiesse au-dessus de son sexe. N’aurais-je pas dû me précipiter avec elle dans les flammes et suivre en cela l’exemple de mon père qui, si