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Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/164

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Non, mais va simplement au bord de cette source
Au milieu du bois frais et, sans suivre sa course
Qui la change en ruisseau
Dont le murmure nu s’étire sous les feuilles,
Penche-toi sur son onde, ô mon fils et y cueille
La tige d’un roseau.

Car Pan, le dernier Dieu de la terre vieillie,
Car Pan qui va mourir et qui déjà oublie
Qu’il est encor vivant,
Aime entendre monter au fond du crépuscule
Le chant mystérieux que disperse et module
La flûte dans le vent. »