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Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/92

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Ton doigt blanc s’est posé sur son cœur qui palpite
Et qui bat à jamais et qui brûle en son sein,
Et depuis lors un Dieu mystérieux l’habite,
Et l’éclair a jailli qui ne s’est plus éteint.



*



Et maintenant bûcher, gronde, rougeoie, éclate.
Change la feuille en flamme et la branche en tison
Et dresse les cent nœuds de ton hydre écarlate
Dont les langues d’or clair dévorent l’horizon !

Celui qui rassembla ta masse formidable
A détourné le fleuve à travers la forêt
Et, comme au seuil des temps son frère de la Fable,
Une course éternelle a tendu son jarret.