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Page:Régnier - La Cité des eaux, 15e éd.djvu/99

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Ce n’est plus celui-là maintenant que j’éprouve,
                         Ce n’est plus lui,
Et, lorsque dans votre ombre encor je me retrouve,
                         Comme aujourd’hui,

Je sens votre vigueur, vos baumes et vos forces
                         Entrer en moi,
Et le Dieu qui l’habite entr’ouvre votre écorce
                         Avec son doigt.

Comme vous, chêne dur, je garde dans la terre
                         Qui la nourrit
Ma racine secrète, obscure et nécessaire ;
                         Mais mon esprit,

Au-dessus de mon corps qui pousse son tronc rude,
                         Balance au vent
Sa ramure déjà que l’automne dénude…
                         Arbre vivant,