Page:Régnier - Le Figaro — La Vie littéraire — 3 février 1931.djvu/7

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mais cette obéissance n’est pas passive. Mme Marcelle Tinayre ne fait pas que conter, elle compose et c’est ce qui donne à son livre une rare solidité. En cela, le roman de Mme Marcelle Tinayre relève d’un art dont la tradition se perd de plus en plus et qui n’est plus guère en usage chez les jeunes romanciers d’aujourd’hui qui, en cherchant pour le roman des dispositifs narratifs nouveaux, négligent un peu trop de respecter les essentielles nécessités techniques d’un genre d’écrits qu’il semble, à première vue, le plus facile d’aborder, mais dont des écrivains moins présomptueux n’ignorent pas les difficultés. Mme Marcelle Tinayre est de ceux-là et elle suit à cet égard l’exemple que nous ont donné les maîtres et les chefs-d’œuvre que nous leur devons.