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Page:Régnier - Les Jeux rustiques et divins, 1897, 2e éd.djvu/139

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LES ROSEAUX DE LA FLUTE

Et l’âtre où, dans l’espoir de la dernière nuit,
La cendre tiède qui d’hier fait aujourd’hui
A réchauffé l’adieu de nos deux mains tendues ?
Reverrons-nous, un jour, au bout de l’avenue,
Le clair verger, le doux jardin, les treilles mûres,
La corde au puits qui grince et les clefs aux serrures
Et les bassins, les grands bassins graves où j’ai,
Don propitiatoire, en partant, égorgé
Et, goutte à goutte, vu, sur le marbre de l’eau.
Le cou du cygne blanc saigner sous le couteau ?