Aller au contenu

Page:Régnier - Les Jeux rustiques et divins, 1897, 2e éd.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
153
LES ROSEAUX DE LA FLUTE

Se gonfle, se hérisse et s’achève en écume ;
Toute torche se meurt en un tison qui fume ;
La Lyre qui se rompt aux portes du tombeau
Redevient les deux cornes torses d’un taureau ;
De l’armure brisée on forge une charrue,
Et l’Amour et la Mort font toute beauté nue ;
L’aube qui monte au jour redescend vers la nuit,
L’écho le moins lointain n’est que l’ombre d’un bruit.
Tu es pour un instant celui qui peut m’entendre,
Et tout, à qui le pèse, a le poids de sa cendre.