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Page:Régnier - Les Jeux rustiques et divins, 1897, 2e éd.djvu/227

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LA CORBEILLE DES HEURES


ODELETTE III


Tu frapperas !
La porte est haute sous les roses et le lierre
Aux mille bras
Incrustés dans la vieille pierre
Et se crispant comme la nuit
Qui étreignait de haut en bas
La maison noire et solitaire
Qui maintenant chante et luit
Sous les roses, à l’aube claire.

Je t’attends assis en chantant,
Je t’attends, car c’est le printemps ;
Les vitres pâlissent, et le pavé pâle
S’éclaire et blanchit de dalle en dalle,
Et l’ombre s’accroupit aux angles ;
Entre,
Toi qui à ma porte es venue,
Souriante et nue.