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FRIMAS ET VERGLAS

cruel. Il ne voulait pas se sacrifier ainsi. C’est dans ces dispositions d’esprit qu’il allait recevoir François et son père. Après les salutations d’usage, tous les trois s’étaient assis dans la pièce qui servait de cuisine et de salle à manger. Marie s’était retirée dans sa chambre.

— Pierre, dit le père de François, tu sais que mon fils aime ta fille ; si tu veux nous les marierons à Pâques.

L’homme regarda dans la direction de Marie, et après un moment d’hésitation à peine perceptible, il dit :

« Marie ».

La jeune fille sortit de la pièce voisine. Elle était belle dans la lumière vacillante de la bougie.

— « Marie, répéta-t-il, donne la main à ton fiancé et embrassez-vous ».


FIN.