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A tresillvstre Prince,
ET REVERENDISSIME MON SEIGNEVR ODET[1]
cardinal de Chastillon.


Vovs eſtez deuement aduerty, Prince treſilluſtre, de quans grands perſonaiges i’ay eſté, & ſuis iournellement ſtipulé, requis, & importuné pour la continuation des mythologies[* 1] Pantagruelicques : alleguans que pluſieurs gens languoureux, malades, ou autrement faſchez & deſolez auoient à la lecture d’icelles trompé leurs ennuictz, temps ioyeuſement paſſé, & repceu alaigreſſe & conſolation nouuelle. Es quelz ie ſuis couſtumier de reſpondre, que icelles par eſbat compoſant ne pretendois gloire ne louange aulcune : ſeulement auois eſguard & intention par eſcript donner ce peu de ſoulaigement que pouois es affligez & malades abſens, lequel voluntiers, quand beſoing eſt, ie fays es preſens qui ſoy aident de mon art & ſeruice. Quelques fois ie leurs expoſe par long diſcours, comment Hippocrates en pluſieurs lieux, meſmement on ſixieſme liure des Epidemies, deſcriuant l’inſtitution du medicin ſon diſciple : Soranus Epheſien, Oribaſius, Cl. Ga-

  1. Mitologies. fabuleuſes narrations. C’eſt vne diction Grecque
  1. A… Mon Seigneur Odet. Cette dédicace et le prologue qui la suit n’ont paru que dans l’édition de 1552. Celle de 1548 était précédée d’un autre prologue. Voyez t. III, p. 185-193, et le Commentaire.