Aller au contenu

Page:Rabier - Tintin-Lutin, 1898.djvu/44

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Sur le bout du nez de l’ours stupéfait.


Alors Tintin, sans perdre une minute,
Tandis que son adversaire exécute
Mille sauts pour faire tomber la flèche,
Se sauve dans la plaine et se dépêche
De gagner du terrain… Voyant sa fuite,
L’ours aussitôt se met à sa poursuite
Entraînant et faisant monter dans l’air
Le cerf-volant, ce qui lui donne l’air
De chercher à imiter un enfant
S’amusant à jouer au cerf-volant.
Tintin eût ri en tout autre moment
De ce spectacle vraiment étonnant.
Mais, dans les circonstances actuelles,
Le souci de fuir les griffes cruelles
De l’animal, seul, le préoccupait.
L’ours, pourtant, à chaque instant, s’arrêtait,



— 40 —