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Préface.


on n’a garde de trouver le moindre vestige dans Tallemant des Réaux[1].

Ainsi donc, par des passages étendus, par des phrases qui n’ont rien de banal, quelque fois par de simples mots, mais des plus caractéristiques, Tallemant des Réaux ne manque jamais de venir confirmer, à sa manière, l’authenticité de notre manuscrit. Mais ce qui établit de la façon la plus irrésistible un rapport direct entre ces deux points de comparaison, c’est la reproduction parfois littérale de plusieurs des anecdotes plus ou moins libres que renferme le manuscrit de la Bibliothèque, et que l’éditeur de 1672 a supprimées. » Omis par Racan »[2], dit, en note, dans eux ou trois de ces occasions, l’éditeur de Tallemant des Réaux, l’un des éditeurs les plus distingués à tous égards de ce temps-ci, mars qui n’avoit pas été obligé comme nous à cette recherche, à ce rapprochement des divers textes de notre auteur. Eh non,

  1. Saint-Marc, frappé, comme nous l’avions été nous-même avant d’avoir eu connaissance du manuscrit que nous suivons, de la pensée que ces citations devoient appartenir à un bon texte du travail de Racan, Saint-Marc, ans la reproduction de ce travail en tête de la belle édition des Poésie de Malherbe, qu’il donna chez Barbou en 1757, imagina de remplacer par ces divers extraits les passages correspondants qu’il voyoit bien avoir été altérés. Nous n’aurions voulu, dans aucun cas, faire ainsi de ces Mémoires une pièce de marqueterie qui eût répugné à nos instincts bibliographiques, mais nous croyons devoir donner ces citations en appendice à la suite de notre texte, soit comme complément de l’œuvre, au profit de ceux qui n’accepteront pas une solution que nous n’amendons imposer à personne, soit comme un des éléments de la question que nous livrons à l’appréciation des lecteurs.
  2. 2ème édit. des Historiette.