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Page:Rachilde - Alfred Jarry ou le surmâle de lettres, 1928.djvu/145

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ALFRED JARRY


m’insupporte ! » me déclarait-elle, et elle ajoutait : « C’est à n’y rien comprendre que des braves gens font tant de politesses à un pareil outre-mer. » Qu’entendait-elle par outre-mer ? Sans doute homme qui vient de loin !

Il outrait, en effet, pas mal ! Ce fut au phalanstère de Corbeil qu’il fit à notre propriétaire, bourgeoise fort prude, avec laquelle nous étions, justement, en délicatesse, la mémorable réponse qu’on a citée trop souvent au sujet de la liberté de langage d’Alfred Jarry.

Comme celui-ci avait la déplorable habitude de tirer des coups de revolver à propos de tout et même sans propos, la dite propriétaire, qui se trouvait dans un jardin voisin du nôtre, vint nous faire des observations au sujet de ces coups de feu, nous avertissant que ses enfants se promenaient derrière le mur séparant ses deux propriétés.