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Page:Rachilde - Alfred Jarry ou le surmâle de lettres, 1928.djvu/159

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ALFRED JARRY


lement, il me proposa un autre moyen de locomotion sinon plus dangereux, tout au moins plus accessible à ma paresse : « Vous eûtes confiance, jadis, en ces sales bêtes de chevaux, Ma-da-me, desquels on a tiré, bien à tort, des exemples de force pour les turbines, ce qui nous devrait indiquer leur faiblesse puisqu’on cherche à les multiplier par des chiffres probants ; eh bien, nous vous parions de vous faire faire, en voiture, le train d’un coureur de profession, un peu moins qu’un jeu !… »

À cette époque de l’enfance de la vitesse, le grand chic était de se promener en voiturette d’osier, léger panier à deux roues parallèles, qui s’attachait avec une simple lanière de cuir à la bicyclette d’un monsieur doué d’une paire de jarrets solides.

Je ne suis pas peureuse, mais si la voiture me paraissait à la fois confortable