Page:Rachilde - Alfred Jarry ou le surmâle de lettres, 1928.djvu/62

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Mme BERTHE DE C…


guère m’oublier, même le charretier qui passe… » Elle ajouta, naïvement : « Je ne veux pas la mort du pécheur… je lui adresserai quelques paroles d’espoir… »

Le pécheur, lui, ne se doutait de rien et Jean de Tinan se frottait les mains en murmurant : « Vous verrez. Rachilde, que lorsque Jarry apprendra ça… il sautera dessus… (un temps) pour l’étrangler ! »

Jarry, de son côté, me prit un jour à part et me dit, de son ton bourru :

« La vieille dame nous a demandé où nous mangions et qui faisait notre ménage. En outre, elle prétend que nous sommes très mal habillé…

— Mon Dieu, père Ubu, ne vous fâchez pas. Elle veut peut-être aussi recoudre vos boutons !

— Ça, Ma-da-me ! gronda-t-il, c’est impossible, car ne possédant qu’un costume, pour le moment, nous ne pouvons