Page:Rachilde - Alfred Jarry ou le surmâle de lettres, 1928.djvu/96

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

91
UBU-ROI


maîtresse de la maison entourait de tant de grâces et de prévenances le malingreux qui, dans ce Paris d’hier, traînait encore les loques médiévales de Gringoire ou de Villon, que chacun à son tour lui faisait fête. Alfred Jarry ne brillait de tout son éclat que dans le salon de Rachilde et les symposiums du Mercure. Son esprit gamin, sa voix mauvaise et désaccordée, son accent nasillard et traînant s’harmonisait à son allure. Il semblait avoir adopté, choisi son costume hétéroclite et composé, comme une figure de théâtre, son personnage extravagant. »

Mais c’était encore, c’était toujours le masque du père Ubu dévorant le vrai visage de son créateur, de sa victime plutôt.

Il y eut aussi la Revue Blanche et les Natanson, qui essayèrent de le faire travailler régulièrement. Il leur fallut