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Page:Rachilde - Dans le puits, 1918.djvu/97

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reur tout est déjà bien au delà du cauchemar.

Nous eûmes le tango, d’odieuse mémoire.

Maintenant il y a un tank. Et on raconte, de ce monstre tout neuf, des merveilles d’équilibre, dans une assurance redoutable de mouvements inédits. (La gravure de l’Illustration empêche de dormir !) Nous ne sommes pas méchants, les gens du monde, nous avons seulement l’amour inexplicable de nos ridicules… Mangez, mes petits lapins, car l’océan de l’herbe c’est l’infini et la danse des papillons du printemps ne la foule pas. Un tapis de haute laine que la providence des lapins renouvelle pour les récompenser de leur humilité paisible.

Mes animaux ? Ils sont à moi, si on veut, car je ne les achète jamais. Je les recueille. Et je ne les fais pas mourir à mon usage. J’ai mes poules pour les œufs, mon coq pour mes poules. Les lapins… ce n’est pas moi qui les mange quand ils ont mangé l’herbe que je leur trie.

Puçon m’a été apportée par une amie (la femme aux chats, une héroïne dont je dois