Page:Rachilde - L’Amazone rouge, 1931.djvu/151

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peut-être plus riches parce que ne s’amusant pas au faire valoir onéreux, chassant chez les autres et se contentant de ramasser un gibier qui ne leur appartenait que par les droits du plomb.

On était content parce que Jeanton, le soi-disant piqueur du comte de Tressac, annonçait une laie avec sa suite de cinq marcassins. Cela promettait des incidents et quelques dangers dignes d’être courus…

Par-dessus tout, il y avait le soleil incendiant la neige, un splendide éblouissement.

Toute la vallée de la Jordonne avait l’air d’un tapis d’hermine. Une belle neige assez solide pour voler en poudre autour des chevaux, ne fondant pas dans les ornières, ayant ceci de merveilleux que tout en dissimulant les obstacles, elle les nivelait parfois et rendait plus faciles les abords des tanières en les ouatant de silence.

Jeanton se pavanait dans un costume très spécial, une culotte de peau brune, des