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Page:Rachilde - L’Hôtel du grand veneur, 1922.djvu/222

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car, si Lionnelle n’avait pas reparu, triomphante, pour les narguer, c’est qu’elle devait avoir vu les pies au nid. On avait entendu un cri, dans la nuit, du côté du four à chaux. De ce côté, certaines explications, très chaudes, laissaient des traces mais on gardait, cependant, un silence qui promettait le chantage futur.

Ida découvrit le chauffeur en train de soigner son moteur, et elle souffla, humblement :

— Monsieur, je voudrais vous parler.

— C’est toi, la belle enfant ? Allons, pas tant de manières. Il y a eu du branle-bas chez vous, hein ? Viens me raconter ça. Tu en crèves d’envie.

— Oui, monsieur Gaston, un sale grabuge, mais c’est rapport à votre patronne que je suis ici.

Le chauffeur eut un froncement de narines.

— Qu’est-ce que ma patronne a à faire avec vous autres ? Charlotte prétend que madame dort et qu’il faut pas que je la réveille par mon moteur.

— Elle dort, oui, mais pas où vous croyez. — Hein ? Blague pas, petite p

Et il dit le mot cru.