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Page:Rachilde - L’Hôtel du grand veneur, 1922.djvu/230

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chemin de fer, je n’ai pas tardé à m’apercevoir que l’auteur, sous prétexte de critiques, y offensait à la fois les mœurs, le bon sens et la syntaxe, ce qui m’a profondément dégoûté de sa manière. Je vous ai fait porter ce livre par votre chauffeur, les quelques bibelots auxquels vous teniez et je charge un notaire de vendre le reste, y compris la villa. Pour ce qui concerne votre chauffeur et cette pauvre petite repentie, dont vous me parlez d’une façon si touchante, je m’occuperai, dès mon retour en Provence, de leur chercher une place convenable sur nos terres et si, comme vous semblez le supposer, il y a anguille sous roches, nous unirons ce couple en le dotant puisqu’il vous fut dévoué.

« J’arrive au point délicat de nos négociations et je ne sais comment vous faire part de la chose, tant votre ombrageux orgueil me paraît demeuré à vif. Vous m’excuserez si je traite la question froidement, mais j’ai l’habitude d’aller droit au but que je poursuis, surtout quand il s’agit de votre personnelle tranquillité.

« Ayant appris qu’un braconnier du pays,