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Page:Rachilde - L’Homme roux, suivi de La Fille de neige, 1888.djvu/138

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Je sortis de ma chambre et trouvai presque en même temps tous les domestiques dans le corridor, courant ainsi que des chiens en quête de leur maître. La cuisinière fut la première à me dire :

— Est-ce que mistress ne nous commandera plus maintenant ?

— Je pense que si, mes amis. Ma sœur n’est pas très au courant des travaux du ménage ; en attendant qu’elle s’y mette, vous viendrez à moi, il ne faut pas l’ennuyer.

Ma réponse leur fit plaisir. J’ordonnai au cocher d’atteler pour neuf heures ; je lui dis que James voulait faire une promenade avec sa jeune femme ; j’espérais m’en débarrasser au moins pendant quelques instants et être agréable à Madge.

On m’étonna en me disant que l’ancien contremaître, fidèle à ses habitudes de travail, était à l’usine. Je m’empressai de rentrer chez moi après avoir distribué les tâches à chacun.

En passant devant la porte de Madge, celle-ci reconnut mon pas et m’appela. Elle n’était pas encore levée. La chambre nuptiale,