Page:Rachilde - L’Homme roux, suivi de La Fille de neige, 1888.djvu/151

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allait à reculons, je jouai rapidement quelque chose de criard qui ressemblait à un air de flûte.

Il était sur le perron lorsque j’eus achevé mon morceau. Au même moment, j’entendis Raglle pousser une exclamation et se confondre, selon son ordinaire, en excuses extravagantes.

Une voix dure, que je reconnus en frissonnant, lui répondit ; ensuite, les deux hommes entrèrent dans le bureau, ils n’en ressortirent que longtemps après. De nouveau, la voix de William s’éleva :

— Ah ! James, où vais-je aller ? Je n’étais pas prévenu… je ne savais absolument rien de votre décision.

— Cela m’est bien indifférent. Je vous souhaite de la santé, Raglle.

— James, reprit la voix chevrotante, je n’ai pas de chance !

— Tant pis, je n’y peux rien. Du reste, vous êtes payé.

On se salua très froidement, sans doute, et je vis William s’en aller très vite. À travers les rideaux de la croisée, je le vis se diriger,