Page:Rachilde - L’Homme roux, suivi de La Fille de neige, 1888.djvu/35

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me pardonne, que je fus coquette avec lui, mais mon mari ne s’en inquiéta guère. Avant de partir, sir Charles demanda à mon père s’il était vrai qu’il aimât les chevaux. Sur sa réponse affirmative, il fut convenu qu’on irait visiter les siens et qu’on serait présenté à sa mère, milady Stow. Madge était comprise, bien entendu, dans cette présentation.

Dès que le tilbury eut disparu dans un nuage de poussière, je courus à la recherche de Madge.

— Comment le trouves-tu ? m’écriai-je en la voyant.

— C’est un très aimable gentleman.

Elle avait l’air inquiet.

— Figure-toi, me dit-elle, que James est passé tout à l’heure. Il m’a regardée en lace !

— Eh bien ?

— Eh bien, c’est un garçon mal élevé, tu avais raison, et je ne lui adresserai plus la parole.

— Tu feras sagement.

Et nous causâmes de sir Charles.