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Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/250

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leux, colorés, tachés, et il me lit des choses stupides. J’apprends que j’ai porté des roses blanches à une fille syphilitique, et que la dite fille syphilitique est surveillée par la police pour avoir défendu chaleureusement son souteneur en pleine audience. (Bravo, la reine !) On l’accuse d’un tas de méfaits dont le plus sinistre est d’avoir ouvert sa fenêtre pour respirer à une heure où les filles ne doivent jamais respirer. Elle a dû prévenir pour qu’on lui permette de dépasser les fortifications en ma compagnie. On connaît mes pas et démarches, depuis les roses blanches jusqu’à ma station dans la loge de sa concierge. On mentionne, pour mémoire seulement, que j’ai deux autres maîtresses : la Saint-Clair, (ils sont polis) et une femme mariée : Mme X (ils sont trop polis).

— Concluons, je vous prie, cher Monsieur Mathieu ?

— Donc, Monsieur Rogès, nous devons venir, ou elle se présenter. Coup du dispensaire puisqu’elle est en carte. Analyse de ses correspondances si nous en voyons l’utilité. Interdiction de séjour dans les lieux publics où éclaterait le moindre scandale, et,