Aller au contenu

Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Je préfère parler d’elles… à écrire sur vous ou sur moi. Je continue ma poursuite du beau, et si je n’arrive pas, j’ai des sensations toujours…

Jules Hector vient à mon secours.

— L’objet d’art, dit-il, c’est certainement la femme en tout… seulement nous avons pour mission de la retrouver sous les ruines de Pompéï.

— Ça, oui, fait Massouard se tapant sur la cuisse, car elle est généralement bien perdue de lignes.

— Mais non ! Mais non, vous lui demandez d’être plus haute que nature, ricane Andrel.

Jules Hector se renverse et regarde le plafond, il attend je ne sais quoi, puis il reprend :

— Rogès n’a pas tort. Où je le blâme, c’est quand il s’extériorise de manière à perdre son véritable objet de vue. La passion, c’est notre force centrifuge, nous ne pouvons pas espérer gagner le ciel de l’art sans elle, mais elle n’est pas du tout inspirée par la femme, proprement ou salement dite, elle est en nous, rien qu’en nous, à l’état