Page:Rachilde - L’heure sexuelle, 1900.djvu/88

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Enfin, pourquoi cette maison, qui est d’ordinaire si tranquille, devient-elle, certains jours, inhabitable ? Les enfants hurlent, des chiens, qu’on n’a jamais rencontrés sur les paillassons, aboient lamentablement ; des bonnes font des réflexions d’une voix perçante et Joseph éprouve le besoin de bousculer des meubles, de l’autre côté.

Je me lève. En marchant je trouve cette idée que, peut être, je m’aperçois des bruits de la maison surtout quand je n’ai pas envie de travailler.

L’enfant se tait.

Passe un camion.

Jadis, il y a trois ou quatre ans, je n’entendais jamais un camion passer dans ma rue. Vraiment, cette maison est inhabitable.

Autre réflexion logique : « Ah bien ! pour ce que tu écris… »

Si, seulement, une femme…

Je pense aux yeux de cette fille. Est-elle guérie ? Est-elle revenue ? Si elle avait jamais l’idée de me remercier de mes pauvres roses ?

Non, elle n’aura pas cette idée. Elle est d’un monde où on n’a pas ce genre d’occupation.