Page:Rachilde - La Jongleuse, 1900.djvu/139

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me faire conter des histoires par une personne de votre connaissance me rend difficile sur le choix des sujets. Je deviens aussi bête qu’un homme du monde, et je suis choque par une faute de français. Vous ayant feuilletée à peine, je sors de mes lectures le cerveau en marmelade. les reins cuisants, jurant qu’on ne m’y repincera plus, et dès que je retombe sur des récits plus simples, je les déclare très ennuyeux, fades comme un rez-de-chaussée du Petit Journal. Je me souviens qu’un de mes amis, grand amateur de poésie nouvelle, me disait : « Entre nous, je l’avouerai que je ne comprends rien du tout à ce que ces poètes-là écrivent… seulement, après les symbolistes, je ne peux plus lire les autres, il me semble que ce sont les autres qui font les fautes de français ! »

Moi, mon cas est plus grave. Après le fruit des lies, je ne peux pas tolérer l’acidulation des pommes. Ces braves Normandes, me font un effet moral désastreux. Serais-je enfin sur le chemin de la sagesse ?

… Causons un peu bouche à bouche, veux-tu. Éliante ? Toi, tu devrais bien lire dans certains auteurs sérieux, point destinés aux femmes, certains chapitres terrifiants concernant les religieuses… Médicalement, les personnes de ton