Page:Rachilde - La Jongleuse, 1900.djvu/55

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III

Il arriva vers cinq heures, le vendredi suivant, pour être plus correct, plus de son monde, et il trouva, chez elle, un étonnant salon bourgeois. Il était entré par une autre porte que celle du petit jardin, cela se devinait tout de suite. Une maison ordinaire, des plantes vertes d’allures ordinaires, des tentures ordinaires venues du Louvre, une bonne qui conservait l’accent de son pays, et, dans ce salon, au premier étage, des gens quelconques ; un vieux monsieur à favoris blancs ressemblant à un diplomate pour casinos, deux dames très grosses, l’une d’elles nimbée d’un chapeau orné d’une chouette, une jeune fille de vingt ans essayant d’en paraître dix et habillée d’une blouse d’enfant de chœur, sa natte de cheveux lui battant les reins, enfin Mme Donalger. C’est-à-dire Éliante, en visite chez Mme Donalger.

Il ne reconnaissait plus du tout cette femme.