Page:Rachilde - La Tour d’amour, 1916.djvu/242

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grimper… mais quelle noce quand on la descendra ! Mazette ! Y se met bien le vieux ! Des demoiselles blondes dans la prison de la marine… que le diable en prendrait les armes ! J’en aurai le cœur net… faudra voir… Jean Maleux, marche droit ! Je te le dis, t’es né sous la chance.

Malgré moi je quittais les quartiers riches pour gagner les petites ruelles derrière l’Arsenal. Je connaissais la route par cœur, pour l’avoir faite jadis quand je revenais de caboter avec le capitaine Dartigues.

J’étais donc jeune, alors, que j’y mettais plus d’entrain ?

Je restais jeune, seulement la mer m’avait imprégné jusqu’aux moelles de sa mélancolie, surtout depuis le jour où j’avais failli sombrer en elle, corps et âme.

J’entrai dans une maison dont la porte, grande ouverte, bâillait comme une gueule de loup féroce.

À l’intérieur, c’était tendu de rouge. Le rouge