Page:Rachilde - Le Démon de l’absurde, 1894.djvu/105

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la grosse marthe : On y va ! On y va ! Laissez-nous souffler. (Elle s’essuie le front avec son tablier.)

madame (s’adressant à Célestine) : Enfin, tu n’as rien vu, toi ?

la petite célestine (haletante) : Non… c’est-à-dire si, j’ai vu le gros noyer…

madame (anxieuse) : Et puis ?

la petite célestine : Et puis… Je crois tout de même que j’ai vu comme quelque chose qui se cachait.

madame (triomphante) : Là, entendez-vous ! Comme quelque chose qui se cacherait !… Moi aussi, j’ai cru voir ça. Sûrement, le rôdeur qui voudrait entrer chez nous ne commencerait pas par se montrer…

les trois servantes (ensemble) : Sûrement !

madame (avec autorité) : Allons, dépêchez-vous ! Les deux autres ! Il ne faut pas lui laisser le temps de pénétrer, pour qu’après ça nous l’enfermions ici.