Page:Rachilde - Le Démon de l’absurde, 1894.djvu/189

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À A.-Ferdinand Herold.

LES MAINS

Oh ! les petites mains obscènes, combien je les regarde avec effroi quand je vais dans le monde !…


Elles vont, elles viennent, dégantées pour prendre la tasse de Chine, et, très délicatement, les petites folles placent leur petit doigt en l’air comme une aigrette, comme une fleurette de chèvrefeuille rosé…

Elles vont, elles viennent, n’ayant point souvenir de la chose qu’elles ont faites ou qu’elles feront sûrement, irrévocablement.