Page:Rachilde - Le Dessous, 1904.djvu/224

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noux, ses bras blancs, de nouveau, s’enroulèrent à lui.

— Ful ! je sais que tu ne m’aimes pas, que tu ne m’aimeras jamais peut-être, mais, quand… j’étais morte, pensais-tu à moi ?

— Oui, j’y pensais, avoua Fulbert, tremblant de tous ses membres.

— Tu l’as dit à ton ami Marcus et il me l’a répété, voilà pourquoi j’ai osé revenir.

— Mon ami Marcus est un vil entremetteur, un traître…

— Fulbert ! Écoute-moi bien. Je ne mens plus. Si je venais mourir chez toi… si les médecins m’avaient dit que, malgré mon air de guérison, je devais mourir tout de même bientôt ? Voudrais-tu encore me renvoyer ?

Fulbert poussa un cri terrible et la dressa tout debout contre lui.

— Qu’est-ce que c’est… répète un peu… mourir ? Tu es à moi et je te le défends. Flora, je veux savoir la vérité…

Elle lui mit la main sur la bouche.

— Chut ! murmura-t-elle. Je mens toujours, c’est convenu ! Toi, n’avoue pas, je te veux libre, sans cela nous serions trop malheureux ! Quelque chose nous sépare et il faut que cela