Page:Rachilde - Le Meneur de louves, 1905.djvu/312

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lement que ceux qui seront surpris en de pareils excès doivent être punis non seulement par l’excommunication, mais par les peines de la pénitence ; ajoutant en cette affaire aux témoignages de notre respect notre sentiment ardemment désireux de notre affection, nous déclarons adhérer complètement à votre avis relativement aux points que vous avez touchés jusqu’à ce que, réunis au concile synodal des calendes de novembre, nous délibérions ensemble sur le moyen de mettre un frein à l’audace de telles gens, afin que dorénavant nul n’ose se permettre, encouragé par l’indulgence, de commettre de pareilles choses. Cependant, comme la parole du Seigneur Apôtre Paul nous avertit sans cesse que nous devons à à temps et à contre temps corriger par la prédication tous ceux qui s’oublient ; et comme elle nous assure que la piété est utile à tout, nous vous engageons encore à conjurer par des prières la miséricorde divine, afin que l’esprit de componction daigne enflammer ces femmes et qu’elles rachètent dignement par la pénitence les fautes qu’elles ont commises ; afin que, par votre prédication, Christ aidant, ces âmes, mortes, en quelque sorte, retournent dans leur monastère ; afin que celui qui rapporta sur ses épaules dans la bergerie la brebis égarée daigne se réjouir de leur retour comme de l’acquisition d’un troupeau. Nous vous demandons surtout de constamment nous accorder, comme nous l’espérons, le secours de votre intercession.