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Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/108

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m’y mets de bon cœur. Je suis, devant l’exposition de beaux sentiments humains, comme le gosse de Poulbot devant la vitrine des étrennes : « Trop chic pour moi… et puis, ça ne se mange pas en tartines ! »

Je ne doute pas de ce que vous me dites. Je doute seulement du résultat, et puis, je suis aussi, hélas, la créature ordinaire à qui rien n’est arrivé de surnaturel. J’ai le courage de l’avouer… et de m’en féliciter. Chacun s’imagine qu’un dieu bienveillant ou malveillant le récompensera ou le punira selon ses actes, moi je n’ai jamais reçu en récompensé de mes… acrobaties littéraires, que les anathèmes de la critique ! Cela ne me suffit pas pour croire aux miracles divins !… Ayant travaillé plus que beaucoup d’autres félins de lettres, j’ai eu fort peu de bouillie ou de pâtée, simplement parce que je ne voulais pas montrer une âme… ouverte à tous les vents de… l’infini. Il est fort difficile de faire de moi un animal domes-