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Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/137

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puisque l’évanouissement de sa mère m’indiquait sûrement que ce n’était pas elle qui l’avait changé de place !

Et j’eus le courage, — il commençait à en falloir beaucoup pour monter ou descendre un escalier, dans cette maison — de fouiller tout l’appartement d’en bas, tenant haut la lampe. Je retrouvai l’enfant tout nu, entièrement dépouillé de ses langes, posé sur le dos au milieu d’une table de marbre, comme un objet sans valeur, que le redoutable bandit vient d’abandonner dans sa hâte à fuir… la lumière.

Il me fallut, tout le reste de la nuit, calmer les crises de nerfs de la femme et les pleurs du petit enfant… ce ne fut qu’au soleil levant que tout rentra dans l’ordre naturel, que la mère finit par s’endormir la bouche du bébé collée à son sein.

Je dois dire que cette horrible aventure me jeta dans un tel marasme que je ne me reconnus plus capable de tenir tête à mon ou à mes enne-