Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/165

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chassais le Renne et l’Aurochs, bœuf sauvage, l’Eider qui tient de l’aigle et du canard ; nous avions pour la chasse des petits chevaux norvégiens ayant la robe de la couleur du bison et la crinière grise, nos chiens étaient croisés du danois et du norvégien, ils étaient grands et avaient de longs poils aux jambes de derrière, on les employait aux traîneaux quand on courait sur les glaces des étangs. Meira assista à une de ces chasses ; les armes étaient la lance et l’arquebuse, ce que vous appelez aujourd’hui fusil. La chasse des canards sauvages sur les lacs et au bord de la mer était une des plus importantes. Dans une chasse, j’en abattais des centaines. » Marguerite, ayant consulté Rachilde sur la prouesse faite par Édouard d’envoyer une feuille d’arbre dans sa lettre et ne l’ayant pas fait : « Tu n’as pas plus de tête que le Ransthal qui chante sur l’étang, folle que tu es, ne sais-tu pas qu’il n’y a pas de feuilles en hiver. Tu mériterais que je t’inflige la punition que j’infligeais