Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/17

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de son littoral, par un capiteux parfum de liberté que le vent, venu de très loin, vous flanque dans la figure sans qu’on puisse bien définir s’il s’agit d’une prière ou d’une menace… Et il ne doit pas y régner beaucoup de mesure.

Alors vous, Monsieur le Portugais, vous êtes venu en France pour chercher cette mesure, nécessaire à l’ordre moral comme le battement régulier du cœur est nécessaire à l’ordre physique ?

Pourquoi aimez-vous tant la France ? Est-ce pour ses malheurs, qu’elle devait ou pouvait éviter, ou sa merveilleuse promptitude à les oublier ?

Je vous ai entendu parler de la vie de Paris, un soir, avec une éloquence enthousiasmée très surprenante de la part d’un diplomate, connaissant le dessous des choses. Il gelait… et vous êtes frileux ! La foule, rue de Rivoli, était dangereuse comme une ca-