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Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/189

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morts avec eux. À quinze ans je ne pouvais voir frapper une bête sans me trouver mal et cette névrose, oui, c’est une névrose, allait jusqu’à sortir de table quand on y servait un poulet rôti !…

Mais je brodais, ne sachant point coudre, comme toutes les jeunes filles trop bien élevées, de jolis petits bonnets de baptême sur mousseline, sur tulle et sur cachemire. Oh ! comme ils étaient jolis !… Au troisième bonnet qui recouvrait la fête de la poupée morte, ma mère me fit une étrange observation :

— Tu fais tes bonnets trop étroits. Désormais tu n’en feras plus.

Je n’ai jamais discuté les ordres de mes parents, tout en leur servant des fantasmagories peu respectueuses de leurs états d’âme. Je ne fis plus de bonnet sans m’occuper autrement de l’état « pressentimental » de ma mère à leur sujet.

Demeurant plus tard à Paris, j’eus l’occasion