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Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/204

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Et j’écrivis ceci, sur le rebord d’une tablette où s’alignaient des pots de fards. (Quand j’y songe vraiment, je sens un léger frisson de remords me parcourir les épaules car il fallait mon âge pour oser un tel billet !)

« Madame, si vraiment vous désirez me mieux remercier pour le peu que j’ai fait en votre honneur, venez souper avec moi sans me condamner à la présence d’un tiers offensante pour ma courtoisie. »

J’avais déjà entendu certains propos bizarres sur le mari et j’allais droit au but pour m’assurer tout de suite de la vérité possible.

Je laissai la lettre, tout ouverte, sous le nez de ce personnage et je tournai les talons. Quel ne fut pas mon étonnement lorsque dans le vestiaire du théâtre, je vis surgir le Monsieur, accompagné de la dame, couverte de fourrures et de voiles. Maroussia, sans aucune rancune, consentait à me recevoir chez elle, à souper, car elle ne souperait pas ailleurs, crai-