Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/228

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Je ne me refuse jamais aux corvées qui effarent les gens doués du respect humain. Moi, je ramasse les chiens et les chats expirants au bord du trottoir, dans les ruisseaux les plus infects. En costume de soirée, en gants blancs, j’aide le cocher à dételer son cheval qui se débat sous le harnais avec une horrible blessure au ventre… et ce n’est pas pour reculer devant le cadavre d’une poupée morte de mâle rage.

… Non, plus autre chose qu’une poupée, un mannequin raidi à ne pas pouvoir lui plier les bras ! J’entends encore sa pseudo-mère, dire entre ses dents : « Ah ! cette femme, cette femme-là m’aura fait bien du mal ! » Et elle parlait de sa fille ! C’était de plus en plus le mystère ! Nous nous trouvions dans une chambre élégante et claire. Les employés de M. de Borgniol avaient apporté la petite botte capitonnée et ils attendaient que la toilette fût terminée devant cette botte… à bijoux. En robe de satin et de