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Page:Racine Œuvres complètes 1827 tome 2.djvu/238

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2 3o BÉRÉNICE.

BÉRÉNICE.

Vient-il?

THÉNICE.

N'en doutez point, madame, il va venir. Mais voulez-vous paroître en ce désordre extrême? Remettez-vous , madame, et rentrez en vous-même. Laissez-moi relever ces voiles détachés , Et ces cheveux épars dont vos yeux sont cachés. •Souffrez que de vos pleurs je répare l'outrage.

BÉRÉNICE.

Laisse, laisse, Phénice, il verra son ouvrage. Hé! que m'importe, hélas! de ces vains ornemens? Si ma foi, si mes pleurs , si mes gémissemens , Mais que dis-je? mes pleurs! si ma perte certaine, Si ma mort toute prête enfin ne le ramène, Dis-moi, que produiront tes secours superflus , Et tout ce foible éclat qui ne le touche plus?

PHÉNICE.

Pourquoi lui faites-vous cet injuste reproche? J'entends du bruit, madame, et l'empereur s'approche. Venez, fuyez la foule, et rentrons promptement. Vous l'entretiendrez seul dans votre appartement.

SCÈNE III.

TITUS, PAULIN; suite.

TITUS.

De la reine , Paulin, flattez l'inquiétude : Te vais la voir. Je veux un peu de solitude: Que l'on me laisse.

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