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Page:Racine - Œuvres, t4, éd. Mesnard, 1865.djvu/628

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Charles Borgeaud

Enfin les Religieuses des Champs ayant été comprises dans la paix de l’Église, et rétablies dans leur liberté et dans leurs droits, sans que leur archevêque leur demandât autre chose que ce qu’elles lui avoient tant de fois offert, le Roi, jugeant à propos que les deux maisons demeurassent séparées comme elles étoient, ordonna qu’on fit[1] la distraction des revenus qu’elles avoient possédés[2] en commun[3], et nomma pour cela des commis-

    vu, Racine a ensuite placé plus haut la seconde partie de cette phrase, depuis les mots : « à condition qu’elles, etc. » On la trouve ajoutée à la marge. — Dans le brouillon no 2 : « sœur Marie-Dorothée donna sa démission, au moyen de quoi Sa Majesté la continua et obtint de Rome (7 juin 1668) des bulles pour cette nouvelle abbesse. » Il y avait d’abord : « au moyen de quoi elle fut continuée abbesse par Sa Majesté, qui obtint pour elle des bulles en cour de Rome. »

  1. Dans le brouillon no 2 : « qu’on feroit. »
  2. Possédé, sans accord, dans les trois manuscrits.
  3. Dans le brouillon no 1 : « Enfin, comme on vit que ces deux maisons ne pouvoient plus être réunies, le Roi jugea à propos de faire une distraction de tous les biens qu’elles avoient possédé en commun ; » ou bien : « Au mois de mai de l’année 1668, c’est-à-dire six mois avant que les querelles de la grâce fussent terminées, et que les Religieuses de Port-Royal des Champs fût rétabli [sic], le Roi, jugeant bien que ces deux maisons ne pourroient jamais être réunies, comme elles avoient été, voulut qu’on fit la distraction, etc. » Ces deux rédactions sont, l’une comme l’autre, en partie effacées, en partie maintenues. — Ce même passage est ainsi rédigé dans le brouillon no 2 : « Enfin les Religieuses de Port-Royal des Champs, après avoir été près de cinq ans comme prisonnières et même comme excommuniées, ayant été comprises dans l’accommodement qu’on appeloit la paix de l’Église, et rétablies dans leur liberté et dans l’usage des sacrements (i’y avait d’abord : et rétablies par le même M. de Péréfixe dans l’usage des sacrements ») sans qu’on leur demandât autre chose que la même signature qu’elles avoient tant de fois offerte, le Roi, jugeant à propos de laisser les deux maisons séparées comme elles étoient, ordonna qu’on feroit la distraction, etc. » La phrase finissait d’abord ainsi : « le Roi, continuant à donner sa protection à la maison de Paris, ordonna, etc. ; » ou encore : « comme on vit peu d’apparence de remettre les deux maisons au même état où elles étoient avant ces troubles, le Roi ordonna, etc. » — Après les mots