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Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/117

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D’un peuple làns vigueur & prelque inanimé,
Qui gemiftoit fous 1 or dontileftoitarmé,
Et qui tombant en foule, au lieu de & délèndre,
N’oppofoit que des morts au grand cceur d’Alexandre ?

Les autres éblouis de Ces moindres exploits
Sont venus à genoux luy demander des loix,
Et leur crainte écoutant je ne fçais quels Oracles
.Ils n’ont pas crû qu’un Dieu puft trouver des obfta-
des.

Mais nous, qui d’un autre œil jugeons des Cen~ querans,

Nous fçavons que les Dieux ne font pas des Tyrans,
Et de quelque façon qu’un Efclave le nomme, •
Le Fils de Jupiter paflèicy pour un homme.
Nous n’allons point de fleurs parfumer fon chemin,
Il nous trouve par tout les armes à la main.
Il voit à chaque pas arrefter lès Conqueftes,
Un fèiil Rocher icy luy coufle plus de tefles,
Plus de foins, plus d’aflauts, & prefque plus de temps
Que n’en coufte à fon bras l’Empire des Perlàns.
Ennemis du repos qui perdit ces Infames,
L’or qui naift fou » nos pas, ne corromp point nos
’ames.

La Gloire eft le lèul bien qui nous puifTe tenter,
Et le lèul que mon cceur cherche à luy dilputer.
C’eft ; eUe….

EPHESTION" em/e lcv*nt.
"Et c’eft auffi ce que cherche Alexandre,
A de moindres objets fon cœur ne peut dcfcendrej
C’eft-ce qui l’arrachant du foin de lès Eftats,
Au trofie de Cyrus luy fit porter lès pas,
Et du plus lèrme Empire ébranlant les Colonnes y
.Attaquer, conquerir, & rendre les Couronne »..
Etpuilque voftre orgueil olè luy diiputex